Bulletin de presse
– Devant une assemblée de 400 personnes, les autorités de Capulalpam réaffirment leur franche opposition à l’industrie minière.
– Le Mexique compte à l’heure actuelle 12 000 permis d’exploration et d’exploitation de mines d’or
– Le modèle « extractiviste » ne signifie pas développement mais dépossession, disent des participants.
Devant une assemblée de 400 personnes, les autorités de Capulalpam réaffirment leur franche opposition à l’industrie minière ; Le Mexique compte à l’heure actuelle 12 000 permis d’exploration et d’exploitation de mines d’or ; Le modèle « extractiviste » ne signifie pas développement mais dépossession, commentent des participants.
Aujourd’hui, à Capulalpam de Mendez, ont débuté les rencontres « Oui à la vie, non aux projets miniers » des peuples de Méso-amérique, avec une participation d’environ 400 personnes originaires du Mexique, du Honduras, du Salvador, du Guatemala, de Puerto Rico, des Etats-Unis, du Canada et de certains pays européens. Au niveau mexicain, on note la présence de délégués des Etats du Chiapas, de Zacatecas, Veracruz, Guerrero, Puebla, San Luis Potosi, Guanajuato, Durango, Morelos, Etat de Mexico et de la ville de Mexico. Au niveau de l’Etat de Oaxaca, sont présentes des personnes originaires des municipalités des Vallées centrales, de l’Isthme de Tehuantepec, de la Côte Mixtèque, des Cañadas et de la Sierra Norte.
Les autorités de Capulalpam ont commencé par décrire la situation de leur région affectée par l’exploitation minière depuis deux siècles. Il y a sept ans, des anciens mineurs ont cherché à faire prendre conscience aux gens des dangers de la mine et de ses conséquences néfastes -aussi bien sociales qu’environnementales et culturelles- comme c’est le cas pour la mine de Natividad. A partir de 2005, une lutte importante, frontale, a commencé contre tout nouveau projet minier, a rappelé Juan Perez Santiago, maire de la petite ville. En outre, les autorités municipales ont mentionnées qu’il y a deux semaines, lors d’une assemblée, la municipalité de Capulalpam s’est une fois de plus prononcée contre l’extraction minière, et ont insisté sur la force que peut représenter l’organisation collective dans cette lutte.
Lors de la première journée de travail de ces rencontres mésoaméricaines, les participants mexicains et étrangers ont abordé le thème du « Modèle extractiviste » comme base économique censée favoriser le développement. Au Mexique, en effet, ce modèle s’est nettement imposé au cours des deux dernières décennies, culminant aujourd’hui avec la concession de 12 000 permis d’exploitation pour des mines d’or et de métaux précieux.
L’analyse des conséquences engendrées par ces projets miniers sur les différents territoires de Méso-Amérique devrait permettre de générer pendant ces rencontres des alternatives de défense et d’organisation des peuples, ainsi qu’une manière d’articuler l’ensemble des luttes sur des bases communes.
Collectif Oaxacaqueño pour la Défense du Territoire, Capulalpam de Méndez, Oax., 18 janvier 2013